On y était : Overhead, The Albatross (w/ Bitch Falcon) à Vicar Street, Dublin

Overhead, The Albatross a donné son premier (gros) concert en tête d’affiche à Vicar Street, à Dublin, le 9 décembre. Le sextet, au sommet de la hype, a mis à genoux le public grâce à son post rock instrumental, haletant et mélodique. Le grunge nineties des Bitch Falcon, en première partie, avait déjà bien préparé le terrain.

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Bitch FalconOverhead, The Albatross : c’est l’affiche pleine de promesses en ce 9 décembre à Vicar Street, Dublin. On est allé vérifier par nous même si tout le buzz autour des deux groupes les plus « hype » du moment en Irlande était mérité. Bitch Falcon – la chanteuse et guitariste Lizzie Fitzpatrick, la bassiste Naomi McLeod et Nigel Kenny, à la batterie- déboule sur scène en premier. Avec un nom pareil (et assez génial, il faut bien le dire), le combo n’est pas là pour s’excuser. Son grunge nineties abrasif est direct, énergique, sans fioritures. La charismatique Lizzie Fitzpatrick (infirmière de son état et visiblement grande fan de St Vincent) crie toute sa rage dans Wolfstooth, le morceau inaugural. Les guitares se font un peu plus lourdes sur TMJ et le riff d’introduction sur Syncope est imparable. Huit titres suffisent pour constater l’évidence : Bitch Falcon est définitivement un groupe de scène, entier et promis à de grandes choses. On attend désormais le premier album.

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Overhead, The Albatross a devancé le trio en sortant son premier opus, Learning To Growl, en mai dernier. Un LP acclamé par la critique (l’un de nos préférés de cette année) et qu’on n’attendait plus. Formé en 2009, le sextet originaire de Kildare et Dublin livrait jusqu’ici des singles au compte goutte. On fait les présentations : soit les guitaristes Luke Daly, Stevie Daragh, Vinny Casey, le batteur Ben Garrett, le bassiste Joe Panama (remplacé ce soir pour cause de maladie) et David Prendergast (voix et claviers). Le groupe a trouvé son nom en puisant dans Echoes de Pink Floyd, de l’album Meddle sorti en 1971 : Overhead the albatross / Hangs motionless upon the air / And deep beneath the rolling waves /In labyrinths of coral caves

Logiquement, on lorgne ici vers un post rock instrumental, revivifié, épique et ultra-mélodique, aux titres d’une durée qui oscille entre 6 et huit minutes. On attaque d’entrée avec le puissant et mélancolique (les cordes assez magiques…) de Telekentic Forest Guard. On s’offre une odyssée de l’espace en fond de scène sur l’atmosphérique Dakeu aux accents pop et électro (voix angélique et piano aérien).  Think Thank Thunk, qui ne figure pas sur l’album, est constamment dans la rupture de ton. Mention spéciale à Indie Rose, (on a droit au clip en visuel) d’une douceur trompeuse, grâce aux claviers et aux violons, avant une montée en puissance assez étourdissante.

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Tout nouveau, tout beau, Our Youth Our Younger mixe habilement voix d’enfants, guitares au rasoir et machines. Back to the basics avec le trio magique : l’emballant Bara (guitare et piano minimalistes et la batterie quasi martiale de Ben Garrett), H.B.G et Paroxysm. Le public est largement rassasié quand Charlie Chaplin apparaît, déclamant le fameux discours final du Dictateur. Une scène d’anthologie forte et émouvante habilement mêlée avec Time, un extrait de la bande-son de Inception, signé Hans Zimmer. L’harmonie des guitares, la force du morceau … c’est d’une beauté à tomber (on écrase une larme, on n’a pas honte de le dire). Et puis arrive l’échelle des Lango Drums. De quoi assurer les percussions sur l’épique et magistral Big River Man. Contrairement aux autres morceaux, on commence avec une bourrasque de guitares pour finir dans un déluge de cordes, de chœurs et une batterie en furie. On passe par toutes les couleurs, du rock planant en passant par des notes jazz. Le public commence maladroitement son clapping avant de trouver le rythme imposé par les tambours de Lango Drums, en guise de final. Une apothéose qui laisse sur les rotules. De notre côté, on affiche un sourire béat. On sort de la salle convaincue, et avec ce sentiment assez jouissif, que notre histoire d’amour avec ce bel oiseau ne fait que commencer.

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