On y était : I Have a Tribe au Whelan’s

Ce vendredi soir au Whelan’s à Dublin, I Have a Tribe ( Patrick O’ Laoghaire) a livré les chansons mélancoliques de son premier album sorti en 2016. Un set émouvant et intense.

« Come on Patsy » ! Visiblement, Patrick O’Laoghaire (aka I Have A Tribe) était à la maison ce vendredi au Whelan’s (Maman est dans la salle : il la saluera plusieurs fois). Le public, qui n’a pas été spécialement tendre en début de soirée avec Karen Sheridan de Slow Skies (groupe dans lequel O’Laoghaire a œuvré), sera beaucoup plus réceptif aux chansons de Beneath A Yellow Moon, le premier album de « Patsy » sorti en 2016. Bon, beaucoup de bruit entre les titres, hein, on est en Irlande… Mais la mélancolie et la qualité d’écriture – musique et paroles (parfois cruelles) – du songwriter valent largement que l’on se penche sur le cas du garçon.

On commence avec La Neige, joué à quatre mains au piano avec May Kapes (ex-Fight like Apes) et la magie opère immédiatement. On veut éviter le copié-collé avec de nouveaux arrangements. C’est particulièrement évident avec la méconnaissable Monsoon, qui devient plus organique. D’abord un clavier minimaliste, la voix déchirante de O’Laoghaire et la batterie pour le final: le titre gagne en puissance.

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Du côté du chant, c’est un peu les montagnes russes émotionnelles : on part d’un murmure pour aller crescendo vers la démonstration joliment théâtrale et jamais maniérée. On pense évidemment à Antony and the Johnsons ou désormais Anohni. L’ombre de Villagers plane également (une des titres de l’album a d’ailleurs été enregistré chez Conor O’Brien). Les chansons ont beau raconter ses états-d’âme, Patrick O’Laoghaire, à l’humour lunaire et au sourire désarmant, évite l’esprit de sérieux. On se marre souvent et on s’amuse d’une fausse setlist où sont inscrits des noms de musiciens célèbres.

Frissons à l’écoute de Cold Feet : « I can speak with you cos i’ve so many flaws / Give me your gun can I please shoot the war ». La presque optimiste Buddy Holly, Scandinavia (« I’d rather be alone ») ou la nostalgique After we meet restent les championnes à l’applaudimètre. Gros coup de cœur pour la très cabaret Tango. L’assistance, qui n’a plus envie de parler (O miracle), se risque à chanter sur la très sombre Casablanca ( « écrite en buvant la téquila d’un ami en regardant le film Casablanca »).

Après une dédicace à sa nièce Sasha (« j’ai 29 ans et elle, 3 mais j’ai l’impression qu’on a le même âge »), on se quitte, avec l’épilogue de l’album, la rassurante et boisée Cuckoo (« Stand up, she told me / for you are strong »). Nulle trace de Yellow Raincoats, et c’est bien dommage. On l’aura peut-être lors d’un concert parisien prévu prochainement. Car oui, I Have a tribe, après quelques dates récentes en France, va rejouer dans la ville Lumière (soit quatre ans après avoir assuré la première partie de Anna Calvi en 2013). On a envie de dire : ENFIN !

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