On y était : festival Other Voices, Dingle, Kerry

Pendant trois jours en décembre, l’émission Other Voices de la RTE organise une série de concerts à la Saint James Church, à Dingle, Kerry et à chaque fois le casting est exceptionnel. Beau plateau à nouveau ce week-end avec Damien Rice, Young fathers, Wild Beasts.. Pour les « sans billets », il reste le Music Trail qui réunit une trentaine d’artistes (The Lost brothers, August Wells, Join me in the pines…). Un très, très beau cadeau de « consolation »…

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Colm Mac Con Iomaire

Il faudra un jour demander à Other Voices pourquoi ils organisent leur festival en décembre. Car Dingle, la petite ville de bord de mer du comté de Kerry, a beau être très jolie, heu il fait trèèèès froid. Dure condition du festivalier mais c’est pire pour les artistes qui doivent jouer dans des « frigidaires ». En ce deuxième jour, c’est Colm Mac Con Iomaire, un des membres fondateur du groupe Kila, et « fiddler » bien connu du groupe « The Frames » et « The Swell Season » qui ouvre le bal du Music Trail (trente artistes cette année). Il faut gérer les doigts qui s’engourdissent mais il s’en sort haut la main avec sa musique qui s’inspire certes de thèmes traditionnels mais innove avec ses accents pop et post-rock. Mention spéciale à Emer’s Dream issue de son album The Hare’s Corner.

the lost brothers
The Lost Brothers avec Colm Mac Con Iomaire

On file vite à An Díseart, (une église, un presbytère?), où The Lost Brothers vont se produire. Entourés des magnifiques vitraux de Harry Clarke (ceux du Bewley’s Café à Dublin, c’est lui !), on assiste aux répétitions des très bons August Wells puis arrivent les deux « frères perdus » qui défendent leur quatrième album intitulé New Songs Of Dawn and Dust. Preuve de leur « starification », ils avaient eu droit la veille de se produire à la Saint James Church. Colm Mac Con Iomaire les accompagnait, et revient les soutenir notamment sur Poor Man et Soldier’s song. Leur folk / americana assez classique  (on pense au Everly Brothers) agit sur le public irlandais mais un peu moins sur la française de passage. Trop sage et surtout déjà entendu…

join me in the pines
Join me in the pines (Tiger Cooke, Dave Geraghty et Clare Finglass)

Au même moment, la révélation-phénomène Soak se produit au au pub Mac Carthy. On s’offrira une séance de rattrapage à Paris le 23 février grâce au festival Fireworks.. Direction The District Courthouse pour le concert de Join me in the pines, le projet solo de Dave Geraghty de Bell X-1. Il y fait un froid de gueux, c’est infernal. Accompagné de Tiger Cooke et de la chanteuse Clare Finglass, le songwriter et guitariste fait de son mieux pour nous réchauffer. Et il y parvient plutôt en ouvrant le bal avec Joy is a lion, un petit bijou folk et l’une des chansons de phare de l’album Inherit sorti cette année. Il avale un couplet sur At first light mais impossible de lui en vouloir vues les conditions. Les chansons s’enchaînent, remarquablement ciselées. « Golden Guilt », ballade épurée et envoûtante est largement applaudie. Un duo avec Tiger Cooke (qui a deux très beaux albums à son actif) et il est déjà presque l’heure de se quitter. En espérant un concert à Paris…

On se réfugie au Benner’s Hotel où les « sans-billets » tentent de trouver une chaise libre pour assister à la retransmission des concerts qui ont lieu à Saint James Church, à 50 mètres à peine. Melanie Di Biaso ouvre les hostilités et arrive ensuite le revenant Damien Rice (huit ans sans donner de nouvelles musicales, c’est long…). Quatre morceaux (The professor et la fille danse, Delicate..) interprétés avec intensité. Il finit logiquement avec Trusty and True, un titre de son dernier album, My Favourite Faded Fantasy. Il est soutenu par une chorale de « locaux » dont Mazz O’Flaherty, célèbre patronne d’un minuscule magasin de disques. Young Fathers, les vainqueurs du Mercury Prize cette année, prennent le relais et sont sidérants de charisme. Pas le temps de regarder le set de Wild Beasts car le concert de Thom Brookes va commencer. Le songwriter qui vit dans le Kerry a peu de chansons car il n’a « que » deux Ep (l’album est prévu en 2015). Mais, l’écoute de Milk et surtout Boomerang,  qui vient de sortir est fortement recommandée. En live, les arrangements sont moins sophistiqués mais la voix chaude de Thom Brookes et sa folk /pop aérienne font leur effet. Les oreilles rassasiées (on snobe Delorentos, à la pop trop facile), il est temps de s’enfoncer dans la nuit, d’affronter le froid qui mord la peau.. Bye Dingle, et see you next year!

http://www.othervoices.ie/

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