On y était : The Lost Brothers (w/ Ye Vagabonds) au Centre culturel irlandais (Chapel sessions)

Une soirée dédiée aux harmonies vocales et aux mélodies boisées. Soit le programme de la Chapel Session de mercredi dernier, avec à l’affiche Carly Blackman, les très prometteurs Ye Vagabonds et la folk sous influence américaine des The Lost Brothers.

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Ye Vagabonds

On avait raté Ye Vagabonds de peu, en décembre dernier à Vicar Street où ils assuraient la première partie du concert de Glen Hansard. Séance de rattrapage donc mercredi dernier à la Chapel Sessions au Centre culturel irlandais où ils ont ouvert le set de The Lost Brothers. Mais honneur aux dames avec Carly Blackman, ancienne résidente au CCI et réalisatrice d’un long métrage, intitulé Ma sacrée jeunesse en français dans le texte, qui susurre à la guitare sa jolie mélancolie et son féminisme (Lolita).

Quatre titres plus tard, elle laisse sa place à Brían et Diarmuid Mac Gloinn,  qui se sont aperçus le jour du mariage de leur sœur qu’ils pouvaient chanter en harmonie. Heureuse découverte dont profite l’assistance, immédiatement charmée par leur « union » vocale. Leur chant d’un autre âge est d’une émotion folle. « Nous avons autant d’instruments que de chansons » s’amuse Diarmuid. Se succèdent banjo, violon, guitare, mandoline… que les deux frères s’échange parfois. Le tout est au service d’un folk habité, intemporel et qui puise dans la tradition. On a évidemment droit à des extraits de Rose & Briar, leur EP fait à la maison qui renferme les pépites très « nature » : When we are trees et Pomegranate (le Grenadier), où Brian, prenant le lead, s’autorise en guise de final un sifflotement à la Andrew Bird. On craque pour Way up on the mountain et Go where you will qui devraient figurer sur le premier album à venir. On en écoutera davantage le 17 mai : ils seront de retour au CCI et ils partageront l’affiche avec Anderson, songwriter sous influence pop sixties.

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The Lost Brothers

The Lost Brothers, qui n’ont de « frères » que le nom, ont plus de bouteille : « on a fêté cette semaine nos 9 ans d’existence » explique le loquace et sympathique Oisin Leech (son compère Mark Mccausland ne pipera mot). Il a deux ans, on les avait croisés à Dingle, dans une église lors du fameux festival Other Voices. Leur folk, également à base d’harmonie vocale et qui pioche entre autres chez Hank Williams, nous avait plutôt séduit, sans nous convaincre complètement. Visiblement contents d’être à Paris après six ans d’absence, the « losties »  enchaînent les titres très americana de New Songs Of Dawn and Dust, leur quatrième album, le premier d’une nouvelle trilogie, enregistré à Liverpool, avec à la production le guitariste – trompettiste Bill Ryder-Jones  et Nick Power, son ex-compère de The Coral.

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The Lost Brothers et Ye Vagabonds lors du rappel

On craque pour les morceaux qu’ « on chante près du feu » : Gold and Silver et Poor, Poor Man où leur storytelling et le mélange de leurs voix font mouche. On convoque Woody Guthrie, Bob Dylan évidemment pour Corrina, Corrina, et les Everly Brothers avec Dream, Dream, Dream chanté à capella. Belle version de Wild mountain thyme, classique de la folk repris autrefois par The Byrds ou Joan Baez. Les Ye Vagabonds reviennent sur scène pour quelques morceaux et Oisin Leech, comme nous d’ailleurs, se pince : les deux frères les suivent avec une facilité déconcertante (ils n’ont pas répété…). Une expérience qu’on obtient quand on chante dans la rue (busking). Le rappel s’éternise, et les musiciens ne veulent pas se quitter : un moment de grâce dans une soirée qui n’en a pas manqué.

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