On a écouté : James Vincent McMorrow – We Move

L’ex-folkeux James Vincent McMorrow avait amorcé un virage soul / RnB avec Post Tropical en 2014. We move, son troisième album dans les bacs depuis aujourd’hui, confirme la tendance et pourrait bien lui permettre de conquérir les charts.

we move
Pochette du 3e album studio de James Vincent McMorrow

Adieu donc James Vincent McMorrow le folkeux, celui du premier album Early in the Morning (2010). Le songwriter de Dundalk aurait pu devenir le nouveau Damien Rice mais l’ex-punk a préféré brouiller les pistes. Avec Post Tropical (2014), il proposait déjà un changement radical, en mélangeant électro, pop, soul et RNB. Les chansons, languissantes et à la beauté déchirantes, avaient largement de quoi nous rassurer sur la nouvelle tournure que Mc Morrow songeait donner à sa carrière.

Voila que celui-ci enfonce le clou avec We Move, supervisé par Nineteen85 (le producteur de Nicki Minaj et Drake, que McMorrow a rencontré quand il a assuré les cœurs sur le titre Hype du rappeur canadien). Citons également Two Inch Punch (Sam Smith, Years & Years), Frank Dukes (Kanye West, Rihanna) et Jimmy Douglass (Timbaland).

Avec de telles pointures au-dessus de son berceau, l’album enregistré entre Toronto, Dublin et Londres atteint une dimension « mainstream » qui devrait assurer à son auteur une complète reconnaissance internationale (déjà un peu obtenue grâce à une reprise de Wicked Game de Chris Isaak, diffusée dans les bande-annonces de la saison six de Game of Thrones).

Il y a bien une chose qui ne change pas chez McMorrow: c’est sa voix de falsetto, qui arrache les larmes, au service d’une collection de chansons où il expose, sans fard et comme jamais, ses névroses et ses angoisses. Cela donne le très réussi Evil, au clapping qui devrait marcher en concert, sur les choix de vie.  Pour le reste aime-t-on ce James McMorrow nouveau ?  Oui pour  Rising Water, aux synthés qui zizaguent, la guitare basse, les claps samplés et son beat minimaliste.Un titre radio-friendly, malgré des paroles désespérées et jamais faciles : « Truth is I never once was sad /For what I’ve done /It’s like a game where everybody dies ». I lie Awake Every Night est un autre moment dansant, assez surprenant au vue de la production antérieure du garçon. On ralentit, avec brio, le rythme avec les plus doux et groovy Get Low et Lost Angles, au piano.

One thousand Times, construite autour de guitares funk et une batterie très années 80,  ose le « I’dont want to live without your love » sans jamais tomber dans la mièvrerie. Au final, il y a des mues qui sonnent comme une évidence. Celle de James Vincent McMorrow en fait partie.

Tracklist:

1. Rising Water
2. I Lie Awake Every Night
3. Last Story
4. One Thousand Times
5. Evil
6. Get Low
7. Killer Whales
8. Seek Another
9. Surreal
10. Lost Angles

 

 

 

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