On y était : Vantastival, Day 3

Day 3 et dernier jour de Vantastival. Au menu : du folkeux, de la chanteuse à lunettes stylées et du « cancre » à bonnet d’âne. Et du vent, du vent…

Après la pluie, vient le… vent. On tente de s’y accommoder car le programme de ce dernier jour de Vantastival est encore une fois chargé. En début d’après-midi, la chanteuse Eimear nous donne une leçon de mode en portant les lunettes les plus stylées du festival. Les fans ont fait le déplacement pour elle (ce qui la réjouit) et connaissent les chansons par cœur. Une atmosphère de communion qui nous permet d’apprécier un set chaleureux. Sur la grande scène, les très jeunes membres du groupe Modern Love , venus en voisins (ils sont de Drogheda), sont largement sous l’influence de The 1975 et Two Door Cinema Club. Le copié-collé pourrait agacer mais bizarrement cela donne des airs pop parfaitement maîtrisés.

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Esprit punk

A la Firestone stage, le chanteur de Scally nous sort le grand jeu. On est punk ou on ne l’est pas : il s’enduit le torse d’huile et distribue des seringues de whisky directement dans la bouche de quelques spectateurs. ça pourrait être ridicule mais le rock énervé de la bande fait son effet. Pour une ambiance plus boisée, on file découvrir Graham Sweeney, originaire de Achill Island, comté de Mayo. On aime le storytelling de Paddy Song et quand le songwriter à guitare, inspiré par les sons celtiques et la littérature anglaise, s’autorise une reprise de Gorillaz. Dans un registre similaire mais plus sarcastique, il y a The Silken Same, soit l’association de Mossy Nolan, à la mandoline et vu en tournée aux côtés de Lisa O’Neill, et le pince-sans rire Colm McGowan à la guitare. Les deux musiciens de Galway revisitent la musique traditionnelle avec une belle touche de modernité. On a clairement des frissons quand Mossy Nolan se lance dans plusieurs morceaux a capella.

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Menteuse !

La ville de Dundalk, située à une trentaine de kilomètres de Drogheda, est un vivier de talents (cf Just Mustard, David Keenan) : la preuve avec Sophie Coyle dont le dernier album, Blame Me for the Storm, est une pépite de songwriting délicat. Sophie Coyle, c’est du folk irlandais, mais pas que, et qui n’hésite pas à regarder du côté de l’Amérique du Sud avec notamment le titre Mentirosa. Pendant que Sharon Shannon, la reine de la musique traditionnelle, met le feu à la grande scène avec son accordéon, l’irlando-libyenne Farah Elle (Farah el Neihum dans le civil), qui vient de faire une collaboration avec Bantum, s’installe derrière son clavier à la Woodland stage. De notre côté, nous sommes sous le charme de ses arabesques vocales depuis son formidable Silk. La songwriter, à la voix puissante et au sourire permanent, travaille actuellement sur son premier album (faire attention à ne pas tomber dans une certaine naïveté dans les paroles…).

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Rising Star et…

La tente de la grande scène a souffert du vent. On s’active pour redresser des pylônes fragilisés et David Keenan investit la scène avec une demie heure de retard. Armé de sa seule guitare, l’enfant du pays et star en devenir met le public dans sa poche d’emblée avec son folk rageur et son chant qui l’est tout autant. James Dean, One more Tune, Evidence of Living … Keenan compte déjà une poignée de hits, repris par un public conquis. Après son concert au Centre culturel irlandais (voir ici) où il sera résident en février 2020, cet amoureux des poètes irlandais, dont le premier album sera dans les bacs le 19 août prochain, fera l’ouverture du concert d’Hozier, le 13 septembre à l’Olympia.

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La tornade Wallis Bird prend le relais. Impossible de ne pas succomber à l’énergie de cette artiste généreuse et ultra-attachante. Bird, qui donnera des nouvelles discographiques cet été, lance ses albums dans le public, blague, et surtout nous offre sa voix puissante au service d’une pop folk de très bonne facture. On aime son inédit sur les migrants qui traversent la Méditerranée à leurs risques et périls (As the River Flows) et les chansons de son dernier album en date, Home, où elle parle de son bonheur avec sa compagne à Berlin (voir notre live report de son concert parisien ici).

… cancre

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Mais un « cancre » à bonnet d’âne nous attend à la scène dans les bois. Qui est donc ce « mauvais élève » ? Il s’agit de Jinx Lennon, époux de Sophie Coyle mentionnée plus haut. L’humour au vitriol et aux références très irish (on avoue, on n’a pas tout compris) de Lennon est irrésistible et la musique oscille entre rock, punk et rap. On soupçonne Lennon d’être un grand fan des Pogues : bref, un esprit bien rock’n roll qui nous va parfaitement et qui nous a fait bouger notre corps. On ondulera à nouveau lors de la fin du set électrisant de Afro Celt Sound System. Il y a pire façon de dire au-revoir à l’un de nos festival préférés.

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